BONHEUR, Rosa (1822-1899)

« Beasts of Burden ». Huile sur toile. Monogrammée en partie inférieure gauche: R. B. Située (?) et datée en partie inférieure droite: Yford 1891 Titrée au verso sur une étiquette « J'avais pour les étables un goût plus irrésistible que jamais courtisan pour les antichambres royales ou impériales. »-Rosa Bonheur Peintre animalière par excellence, formée par son père Raymond Bonheur, Marie Rosalie dit Rosa expose pour la première fois au Salon en 1841. Ses bovidés, dépeints avec une rare acuité, lui font très vite connaître un succès mondial. Sa touche, d'un réalisme extrême, témoigne de l'influence de la photographie inventée quelques années plus tôt. L'oeuvre que nous présentons illustre à merveille sa production. Deux boeufs lourds et lents, la tête inclinée par le joug, avancent en direction du spectateur. Une violente lumière les frappe de face et forme des ombres au sol. Les bêtes semblent tout droit sorties du célèbre tableau du Musée d'Orsay: « Labourage Nivernais ». L'ensemble nous évoque ce passage du « Mont-Oriol » (1887) de Maupassant: « Les bêtes lentes, le front bas, la tête inclinée par le joug, les cornes liées à la barre de bois, marchaient péniblement ». « Beasts of Burden » Oil on canvas A monogram on the lower left: R. B. Located (?) and dated on the lower right: Yford 1891 Titled on a label on the reverse « J'avais pour les étables un goût plus irrésistible que jamais courtisan pour les antichambres royales ou impériales. »-Rosa Bonheur A great animal painter taught by her father Raymond Bonheur, Marie Rosalie called Rosa partook in the Salon for the first time in 1841. Her bovidaes, depicted with a rare acuteness, quickly were a great success. Her realist touch reveals the impact of the photography invented a couple of year before. Our painting is a good illustration of her work. Two oxes, heavy and slow, wearing yokes, advance towards the spectator. A front violent light creates shadows on the soil. The animals seem to come directly from the fa