Lot n° 130
Estimation :
20000 - 30000
CAD
Guerre de Sept Ans en Amérique : Manuscrit... - Lot 130 - Iegor
Guerre de Sept Ans en Amérique : Manuscrit relatif à la défaite de George Washington près du fort Duquesne en 1754.
Copie de la lettre de Robert Stobo (1726-1770) du 28 juillet 1754 à Robert Dinwiddie (1693-1770), gouverneur de la colonie de Virginie entre 1751 et 1758, invitant les Indiens à la prise du fort Duquesne. Lettre en duplicata d’époque certifiée par les principaux dirigeants de la Nouvelle-France Vaudreuil, Bigot et Perthuis.
Pièce autographe signé par Joseph PERTHUIS (Québec 1714-1782), négociant, conseiller au Conseil supérieur de Québec et commissaire des prisons royales : également signée par Pierre de Rigaud de VAUDREUIL (1698-1778), dernier gouverneur de la Nouvelle-France et François BIGOT (1703-1778), intendant de le Nouvelle-France. 4 pp. in-folio. Québec, 30 septembre 1755.
Au début d’avril 1754, le gouverneur Dinwiddie, devant l’avancée des Français, dépêcha le colonel George Washington à la fourche de l’Ohio (aujourd’hui Pittsburgh) pour en assurer la garde. Stobo, qui avait été promu capitaine le 5 mars, suivit la petite armée environ un mois plus tard, à la tête d’une compagnie de troupes de la Virginie. À la mi-avril, une troupe composée de Français, de Canadiens et d’alliés indiens, sous le commandement de Claude-Pierre Pécaudy de Contrecœur, avait descendu en canot la rivière Alleghany ; après avoir délogé quelques douzaines d’Anglais d’un fort qu’ils étaient en train d’ériger à la fourche de la rivière, ils entreprirent la construction du fort Duquesne. Le régiment s’avança alors vers le sud, et cerna l’armée de Washington au Fort Necessity. En capitulant, aux mains des Français, Washington leur remit deux de ses capitaines comme garantie que les 21 prisonniers français dont il s’était emparé plusieurs semaines auparavant seraient libérés. Les deux otages étaient Jacob Van Braam, Hollandais de naissance, et Robert Stobo. Stobo retrouva au fort Duquesne huit membres de son régiment que les Indiens avaient fait prisonniers après la bataille. Il estima que cet acte violait les conditions de la capitulation et qu’il se trouvait ainsi dégagé de ses obligations comme otage. Il écrivit une longue lettre à Dinwiddie, le 28 juillet 1754, lui conseillant de ne pas rendre les prisonniers français et l’exhortant même à s’emparer dès l’automne du fort en question. C’est cette fameuse lettre dont il est question ici.
Cette lettre fut remise au général Braddock, mais après sa défaite à la bataille de la Monongahela en juillet 1755, elle tomba aux mains des Français. Strobo fut jugé par une cour militaire que présidait le gouverneur général Vaudreuil, qui le condamna à être décapité. Cependant, la cour de Versailles suspendit la condamnation.
Il s’agit ici d’un duplicata strictement contemporain de la fameuse lettre de Strobo - puisqu’elle date du moment même de sa découverte par les Français après la bataille de Monongahela, établie par les autorités françaises et certifiée par le gouverneur général Vaudreuil.
Figurent en effet, les mentions d’authentification : « Je soussigné conseiller au Conseil Supérieur de Québec, certifie avoir copié en langue angloise mot pour mot la lettre cy-dessus dont l’original est resté déposé au secrétariat de Monsieur le Gouverneur Général de la Nouvelle France, fait à Québec le 30 7bre 1755. Perthuis ». Puis, en dessous : « Nous gouverneur Général et Intendant de la Nouvelle France, certiffions que Mr Perthuis conseiller au Conseil supérieur de Québec a copié en langue angloise la lettre cy dessus, et que nous avons entendu dire à tous les anglois qui sont venu en cette ville que ledit Sr Perthuis parloit anglois, et qu’il le traduisoit parfaitement. A Québec 30 7bre 1755. Vaudreuil. Bigot ».
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MARDI 29 NOVEMBRE 2022 | 14H
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