JACQUE, Charles Emile (1813-1894)

"A l'abri" Huile sur toile Signée en partie inférieure gauche: C. Jacque Titrée sur un cartel métallique central Provenance: Fraser Bros, 2 février 1957, lot 159 - Fraser Bros, February 2nd, 1957, lot 159 22 x 33.5cm - 8.75 x 13.25" "A l'abri" Oil on canvas Signed on the lower left: C. Jacque Titled on a central metal cartel Provenance: Fraser Bros, February 2, 1957 « Jacque fut un peintre des bergeries, non pas des bergeries factices du XVIIIe siècle, mais des étables tièdes où les moutons se pressent en masse confuse. Ce fut aussi un peintre attentif des poulaillers. Nul peut-être n'a rendu comme lui la nervosité des gestes des gallinacées» Artiste peintre et graveur, Charles Emile Jacque entra au Salon en 1845. Quatre ans plus tard, il s'installa en forêt de Fontainebleau aux côtés d'artistes tels que Millet et Corot, au sein de ce groupe qui devait plus tard être baptisé « Ecole de Barbizon ». Jacque aimait à dépeindre les scènes rurales et se fit le témoin averti des anecdotes de la vie champêtre. Il se consacra principalement à la peinture animalière avec un rare souci du détail à l'instar des illustres maîtres flamands: Cuyp, Potter ou encore Hondecoeter. Cette attention portée à la justesse anatomique est perceptible dans cette étable, au sein de laquelle paissent paisiblement des Mérinos entourés de volailles, dans une composition qui est, à de nombreux titres, similaire à celles des deux « Bergeries » que possède le Musée d'Orsay. Elle fut à juste titre saluée par les critiques contemporains, notamment par Alfred Nettement, qui s'exclama lors du salon Salon de 1861: « Ces moutons sont de vrais moutons. Vous les avez rencontrés dans la plaine, tristes et sales, avec l'air tranquille et hébété de cette pauvre espèce...". Jacque fut l'illustre témoin d'un mouvement d'appel à la nature qui embrassa la littérature française à la fin du XVIIIe siècle et culmina avec l'École de Barbizon. "Jacque was a painter of sheep, not dummy sheep of the eighteenth century, b